Urfa

Publié le par Martin

Bonjour la marmaille !

Voila une bonne paire de demi-douzaines de jours que je n'ai pas pris le temps d'alimenter ce blog. Je ne peux plus retirer d'argent (Allah seul sait peut-être pourquoi...) depuis maintenant 10 jours. C'est pourquoi je suis un peu en retard sur les retranscriptions écrites de mon voyage. Fort heureusement, ce même Allah m'a envoyé deux francais, puis deux québécois, pour m'entretenir, et me permettre de survivre dans le milieu particulier qu'est l'Est de la Turquie.

Après la Cappadoce, j'ai filé directement pour la ville de Urfa (nouvellement renommée Sanliurfa par pure jalousie pour sa voisine, Antep, qui se pavane en Gaziantep). J'ai rencontré deux étudiants, un Turc et un Kurde. Le Kurde est Turc car il vit en turquie, mais est Kurde car il parle Kurde. Le Kurdistan n'existe pas, surtout pour les Turcs qui ne veulent pas en entendre parler, il regroupe simplement le Sud-Est de la Turquie, le nord de l'Iraq et l'Ouest de l'Iran.

Ils m'ont fait visité tout ce qu'il y a à voir à Urfa, l'une des villes les plus religieuses et historiques de Turquie. C'est le lieu de naissance d'Abraham, on y trouve un lac témoin du sauvetage de Dieu face à la mise à mort de Abraham par le roi Nemrod (En effet, Dieu transforma le feu du bûcher en eau et les braises en carpes). Si on touche ces poissons, la légende veut que l'on devienne aveugle. Bah si, normal !
On trouve de nombreuses églises (souvent arméniennes) qui ont évolué en mosquées ou en écoles coranniques.

Les mendiants-enfants vendent toujours des mouchoirs et des spirographes, et se balladent avec une balance pour te peser contre 1 lira (50 cts). C'est la première fois que je croise des femmes entièrement couvertes sauf les yeux, alors que paradoxalement, je peux entrer dans les mosquées en short et pieds nus...les habitants sont chaleureux, accueillants, jouent encore plus au backgammon-cigarette-thé que dans les autres villes. Il fait affreusement chaud.

Finalement, la région du Kurdistan est profondement intéressante et différente de ce que j'ai vu précedemment.
Tic-tac tic-tac tic-tac...JE RESTE !


Kurdish-french-turkish :

 

 

Un bout de pain pour les carpes sacrées :



La mosquée sur le Balikli Göl :


La même photo que dans le salon de mon ami Ibrahim : son papa posait de la même manière il y a 30 ans :


Pour dire aurevoir en turc, prononcez "goulé goulé". Mais ce qui n'est pas évident, c'est que c'est le aurevoir de celui qui reste pour celui qui s'en va. Avant, je m'arrangeais pour faire partir l'autre afin de placer ce mot, et pouvoir tranquillement me la ramener, car je ne connaissais pas le mot de celui qui part pour celui qui reste, et, le cas échéant, j'étais piégé et je me rabassais sur "Bye bye".
Maintenant, je connais les deux mots.

Prononcez "Otchacal!"
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